vincentmoreau
Dessiner à La Fondation Jan Michalski
"dansez, dansez, sinon nous sommes perdus"
Affectés de mouvements indicibles, de convulsions, de spasmes, de tremblements, les corps des danseurs de Pina Bausch expriment la douleur, le tumulte, les blessures secrètes et puis il y a l’instant où la violence des corps se transforme en une immobilité fragile : cet instant plein de promesses tout en discontinuité malgré son ancrage dans le sol où plus rien n’existe que la fragilité des êtres. « Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus » disait Pina Bausch.
« Le peintre n’a qu’un instant » répète Diderot dans les « Salons » : le peintre ne peut prélever qu’un seul instant, et non pas une succession, comme le poète. Et cet instant une fois choisi sera celui qui fera le mieux comprendre l’instant qui précède et celui qui suit.
Ces dessins sont une métaphore du temps « kairos », cet instant T, le point de basculement décisif qui raconte nos vies, nos douleurs, nos drames, nos choix. L’instant suspendu dans l’imminence de ce qui arrivera. L’instant T avec un avant et un après !